
“It’s all about money” : Quelle rémunération choisir ?
Enregistrer au studio Abbey Road ou jouer à Glastonbury… l’ambition de tous les musicien·ne·s ? Avant de pouvoir en arriver là, beaucoup passent par la case rémunération au sourire ou au bisou. Malgré le côté agréable, ce type de rémunération prend fin à un moment ou l’autre. Nous vous présentons ici un aperçu des différentes possibilités de rémunération.
Pour rappel, la scène est un espace de travail. Cela signifie que vous devez être en ordre par rapport à l’ONSS, l’ONEM et les assurances. Vous devez donc régler tous ces aspects administratifs avant de monter sur scène. Vous serez ainsi en règle en cas de visite de l’inspection sociale ou en cas d’accident.
QUELLE RÉMUNÉRATION CHOISIR ?
1. INDEMNITÉS POUR BÉNÉVOLE
L’organisation qui vous engage établit un document de bénévolat entre elle et vous. Celle-ci aura aussi pris soin de vous assurer.
Elle vous octroie pour votre travail un montant forfaitaire plafonné (voir les montants par ici). En tant que bénévole, vous ne pouvez pas vous faire rembourser vos frais : déplacement, matériel…
Si vous êtes chômeur·euse, vous devez demander une autorisation préalable à l’ONEM.
2. LE RÉGIME DES PETITES INDEMNITÉS (RPI)
Probablement la solution la plus utilisée mais pas forcément la plus avantageuse, le RPI permet de faire de cash out = cash in. En d’autres termes, le montant que l’organisation débourse est le montant que vous recevez. Une solution où tout le monde se retrouve ? Pas forcément, car elle a ses limites :
1. Vous devez posséder une carte artiste pour pouvoir utiliser le RPI. Pour obtenir cette carte, vous devez en faire la demande auprès de la Commission artistes, qui contrairement à ce que l’on pense, existe réellement.
2. Le montant n’étant pas soumis aux charges sociales (le RPI n’est pas un contrat de travail), vous ne pouvez pas le valoriser si, par exemple, vous souhaitez obtenir le “statut d’artiste”. Les montants sont disponibles ici.
3. Son utilisation est limitée à 30 missions par an, dont maximum 7 consécutives via la même organisation.
4. Vous n’êtes pas automatiquement assuré. L’organisation qui vous engage doit souscrire à une assurance.
5. Si vous êtes chômeur·euse, vous devez noircir la case du jour travaillé.
Mise à jour 2021 : L’artiste ne peut pas « facturer » plus de 132,13 € par jour, ni plus de 2.642,53 € par an (montants 2021). Il ne peut pas non plus faire plus de 7 jours de travail consécutifs pour le même client, ni émettre plus de 30 RPI par an. C’est donc un système utile pour débuter ou comme dépannage pour les confirmé·e·s. L’obtention de la carte artiste via le site Art@Workest obligatoire pour bénéficier des RPI. Plus d’info sur le site d’Amplo par ici.
3. BUREAU SOCIAL POUR ARTISTES (BSA)
Formule de plus en plus répandue, faire appel à un BSA est la solution la plus adaptée aux artistes qui souhaitent se décharger de la paperasse. Vous êtes ainsi assuré que vos contrats sont faits correctement, tant au niveau des charges sociales que de l’assurance. Contrairement aux RPIs vous pouvez y avoir recours autant de fois que vous le souhaitez.
Votre BSA se charge de déduire du montant facturé toutes les cotisations sociales et patronales : chômage, pension, pécule de vacances, prime de fin d’année … ainsi que votre précompte professionnel (= avance sur vos impôts). Il est également possible de vous faire rembourser vos frais : déplacement, matériel…
En outre, votre BSA pourra vous accompagner dans toutes les démarches administratives pour l’obtention de votre statut d’artiste.
Pour être complet, mentionnons 2 autres modes de rémunération :
4. INDÉPENDANT·E OU INDÉPENDANT·E COMPLÉMENTAIRE
Si vous en avez l’âme, il est aussi possible de facturer vous-même vos prestations en devenant indépendant·e ou indépendant·e complémentaire.
Cependant, vous devrez d’abord entamer un certain nombre de démarches afin de vous mettre à votre compte. Voici quelques-unes des obligations à remplir : inscription à un guichet d’entreprise, déclaration TVA, inscription à une caisse d’assurance sociale…
5. CONTRAT D’EMPLOYÉ·E
Cas exceptionnel où vous êtes directement salarié·e auprès d’une organisation.