Pour la troisième année consécutive, Scivias (dont Court-Circuit est signataire) publie son rapport sur l’accès genré aux scènes musicales des festivals belges. Cette année encore, récolter et analyser ces chiffres reste un travail de veille indispensable pour visibiliser et objectiver les inégalités en Fédération Wallonie-Bruxelles. Compter est un acte essentiel pour mesurer et objectiver les discriminations subies par les personnes FINTA (Femmes, Intersexes, Non-binaires, Transgenres, Agenres) dans le secteur de la musique.
“Le sexisme ne recule ni dans la société ni dans le secteur de la musique.”
Le rapport Scivias 2024 poursuit cet exercice méthodique en s’appuyant sur un échantillon de 41 festivals belges, composé à la fois de festivals de musiques actuelles et de musiques classiques et contemporaines. Sur la base d’un échantillon total de 1887 projets et 5313 artistes, Scivias analyse la part des femmes cisgenres, des personnes non-binaires, des personnes transgenres et des hommes cisgenres sur les scènes des festivals ainsi qu’au sein des équipes de programmation. Pour la première fois, est également analysé l’équilibre genré au cours des passages horaires des festivals.
Cette année encore, le rapport illustre une sous-représentation des personnes FINTA sur les scènes des festivals qui se manifeste également dans les équipes de programmation et dans les plages horaires attribuées, souvent relégué·es en ouverture et fermeture de journée ou de soirée de festival, aux moments de moindre visibilité. Bien que l’on puisse noter une très légère augmentation de la présence de personnes FINTA sur les scènes cette année, les chiffres prouvent que des inégalités perdurent, que les changements sont encore trop lents et trop modestes.
Sur les scènes des 41 festivals, entre septembre 2023 et août 2024, les femmes cisgenres, les personnes non-binaires et transgenres ont représenté 35,6% des artistes programmé·es.
34,9% de projets musicaux portés par des femmes cisgenres.
0,5% de projets musicaux portés par des personnes non-binaires.
0,2% de projets musicaux portés par des personnes transgenres.
64,4% de projets musicaux portés par des hommes cisgenres.