.07 mai 2018
Par Sarah Roulet et Martin Monserez

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Tips de programmateurs #7 : Jean-Christophe Gobbe & Julian Trevisan – Le Rockerill (Charleroi)

A la suite de nos interviews avec des programmateur·ice·s du nord du pays, les francophones de Club Plasma passent maintenant sur le grill ! Jean-Christophe Gobbe et Julian Trevisan nous présentent le Rockerill, l’ancienne usine de la Providence, et son univers alternatif au sein de la galaxie carolo.

Le Rockerill est devenu un lieu emblématique et dispose de multiples atouts, mais qu’aimeriez-vous encore entreprendre, si c’est le cas, pour innover d’avantage ?
Nous aimerions agrandir le Rockerill, faire de la grande salle un espace de concert permanent avec tous les aménagements nécessaires à son exploitation. Nous voulons aussi maintenir une programmation de grande qualité, continuer à proposer des artistes de renom et placer Charleroi au devant de la scène comme une ville riche en propositions culturelles et musicales.

Pensez-vous que la réputation de votre salle à Charleroi motive de jeunes groupes carolos à se lancer ?
Malheureusement je ne pense pas, il manque une véritable scène musicale à Charleroi. Oui, il y a des artistes dans différents styles qui percent, on peut retenir JeanJass, Mélanie de Biasio, Daniel Romeo… Mais il manque un lien entre tous les artistes carolos.

Comment sélectionnez-vous vos artistes ?
On reçoit un tas de demandes, on les analyse, on les écoute, on juge selon différents critères : le style (le Rockerill est axé sur le rock, le psyché, le garage, le punk, le hip hop et les musiques électroniques), la qualité du registre et des musicien·ne·s, et le feeling. D’autre part, on dispose d’une liste d’artistes que l’on souhaiterait booker. Ce n’est pas toujours gagné, cela peut durer des années. On reçoit aussi pas mal de groupes qui sont en tournée.

Que répondez-vous à un groupe se présentant chez vous mais n’ayant jamais mis les pieds sur scène ?
Souvent ils nous diront que ce n’est pas leur première scène… mais nous ne sommes pas fermés : si le groupe a du potentiel, on se doit de leur donner une chance.

Comment faire pour ne jamais être programmé chez vous ?
Ne pas correspondre au style de la maison ;)

Propos recueillis par Sarah Roulet