Où sont les femmes et les minorités de genre sur les scènes des festivals ?
Après deux années à l’arrêt, les festivals ont repris en partie en 2021 et cette année plus largement, non sans difficultés pour certains. Pour les artistes déjà reconnu·es, les festivals sont l’occasion d’asseoir leur visibilité et leur reconnaissance dans le monde de la musique. Pour les artistes émergent·es, les festivals sont une opportunité d’être vu·e et entendu·e par un très large public. C’est parce qu’ils ont un impact culturel et économique au sein de la société et du secteur musical qu’il est essentiel de s’intéresser aux représentations qu’ils véhiculent et aux artistes qu’ils visibilisent.
Les choix de programmation ont un impact sur les carrières des artistes comme sur les représentations de genre qui infusent l’ensemble de notre société. Du côté des publics, on compte plusieurs raisons de fréquenter un festival, et dans 15% des cas, celle-ci est liée à l’envie de découvrir des nouveaux·elles artistes.
Afin de mettre en lumière la place des femmes et minorités de genre sur les scènes des festivals estivaux, Scivias propose une photographie (représentative bien que non exhaustive) de la programmation de 13 festivals en Fédération Wallonie-Bruxelles. À travers cette étude, la plateforme souhaite permettre une meilleure prise de conscience des disparités présentes dans notre secteur et propose d’entamer une réflexion sur les inégalités au sein des festivals avec les professionnel·les concerné·es.
Cette étude sera actualisée annuellement. Les critères de sélection de l’échantillon pourraient être étendus afin d’inclure un plus grand nombre de festivals et d’autres données pourraient également être récoltées, comme celles liées à la race, à l’âge, aux genres musicaux. Puisque l’activité de programmation relève principalement d’une « écoute relationnelle », liée aux échanges au sein des réseaux de programmateur·ices, il serait également intéressant d’étudier la composition des équipes de programmation.